Au moment où la Russie crée la polémique autour de l’appellation Champagne, d’autres pays cherchent à s’inspirer du modèle français pour mieux encadrer leur production. Exemple au Liban.
source : Vitisphère
Au moment où la Russie crée la polémique autour de l’appellation Champagne, d’autres pays cherchent à s’inspirer du modèle français pour mieux encadrer leur production. Exemple au Liban.
source : Vitisphère
Les agents de l’INAO ne feront plus de contrôle dans les vignes ni dans les pressoirs. À partir de la vendange 2008, le contrôle des règles de production des AOC du vignoble champenois est assuré par un nouvel organisme : l’Aidac.
L’Aidac* (prononcez « édac ») a été créée le 30 juin dernier. Localisé au 19 avenue de Champagne à Épernay, ce nouvel organisme est chargé d’effectuer les contrôles qui, désormais et conformément à la nouvelle réglementation des AOC, ne seront plus assurés par l’INAO (voir à ce sujet l’article paru dans la CV d’août/septembre page 20).
Le champ d’action de l’Aidac couvre les AOC champagne, Coteaux Champenois, Rosé des Riceys, ainsi que les AOR eau-de-vie de vin de la Marne et Marc de Champagne. Le contrôle du respect des conditions de production concerne aussi bien la vigne que le vin, le vignoble que le négoce : c’est pourquoi l’Aidac rassemble les deux familles du champagne. Co-présidée par Jocelyne Dravigny, représentante du vignoble, et Jean-Marie Barillère, représentant les maisons de champagne, l’association est dirigée par Luc Chamourin. Une partie du personnel de l’ex service agrément du SGV a été transférée vers la nouvelle structure.
Dans les mois qui viennent, le nouveau dispositif de gestion et de contrôle des AOC va se mettre en place et se concrétiser, en Champagne comme dans les autres vignobles d’appellation. Dans l’immédiat, ce qui va être visible pour les élaborateurs de vin, c’est la modification du système de l’agrément. On change de logique, explique Luc Chamourin, directeur de la nouvelle structure. On ne parle plus d’agrément des vins, mais de contrôle-produit. Jusqu’ici, il fallait attendre son certificat d’agrément pour avoir le droit de vendre son vin. Désormais, chacun pourra commercialiser son champagne au terme de la durée réglementaire de vieillissement sans avoir à attendre son certificat… à condition toutefois que les contrôles n’aient pas mis en évidence un non respect des règles. L’agrément des vins ne disparaît pas, mais sera organisé différemment : pour chaque opérateur, il n’y aura plus qu’un seul prélèvement pour analyse et dégustation sur une cuvée de vin blanc et un prélèvement sur une cuvée de vin rosé. De la vigne au vin, l’Aidac aura la responsabilité d’effectuer les contrôles sur la base du plan d’inspection défini pour les AOC champenoises. L’application de la sanction reste de la compétence de l’INAO.
Cette réforme étant encore très récente, toutes les modalités d’application ne sont pas encore en place. Aussi La Champagne Viticole reviendra-t-elle sur leur mise en œuvre pratique.
*Aidac : association d’inspection des appellations de la Champagne.
Rappel
Les « contrôles produit » reprendront à l’issue des vendanges. Aussi, pour les tirages 2007, les opérateurs qui n’ont pas encore ramené leurs échantillons doivent le faire rapidement. En ce qui concerne les tirages 2008, les tournées d’identification vont reprendre sans tarder.
• Pour tout renseignement : Aidac, 19, avenue de champagne, BP 90176
51205 Épernay – Tél. : 03 26 59 55 10 – mail : secretariat@aidac.fr
Nathalie Costa